Alyone

Il n’y avait qu’une ombre ...

Mercredi 26 novembre 2008, par Clément // Chroniques d’Actapolis

J’suis soldat dans l’armée actéenne depuis bientôt 5 ans ! J’ai cotoyé certains des plus grands héros de Grèce. Il m’inspirent tous une grande admiration, tous, sauf un ... qui m’insipre qu’la peur ...

Rares sont ceux dans nos rangs qui savent exactement d’où vient Alyone. On a longtemps murmuré dans les bistrots d’actapolis que c’était un ancien roi, ou encore un esclave en fuite...

Moi ? ben j’en sais rien ... et moins j’en sais sais sur lui mieux je me porte... Ah non, je suis pas curieux ! Enfin si , mais y a des limites, j’ai pas envie de me retrouver avec une lame entre les omoplates... Bien sûr que c’est son genre ! Aaahhh ! Mais vous connaissez pas du tout l’oiseau en fait !

C’est un vieux type, la soixantaine, grand maigre. Il a le visage tout creusé et burriné, une barbe blanche taillée courte et des cheveux en bataille, mais surtout l’ami, c’est son regard qui vous marque : deux yeux bleus acier, qui sourient jamais, renfoncés avec des toujours des cernes ... des yeux d’fou si vous voulez mon avis...

Un seigneur ? Ah ça non on dirait pas ... sauf p’têtre son attitude. Sinon, toujours vétu de vielles tiffes grisâtres ou noires. Un vieux plastron de cuir écorné qui a du voir bien des combats et une paire de glaives usés mais parfaitement équilibrés. Vous l’avez dit ! L’a pas une tronche de seigneur celui là. On murmure dans la troupe qu’il cache tout plein de dagues et de poisons sur lui ... mais ça moins j’en sais, mieux je me porte... Voilà, vous l’avez dit : la tronche d’un vieux mercenaire, d’un dur à cuir !

Et comment si il sait se battre ! Pas comme un Doros ou un Hector dans le style ! Pas de grande charge ou de panache. Non juste froid et efficace. Le genre à économiser ses mouvements, mais mortellement précis. Un foutu rusé salopard si vous voulez mon avis, vous croyez l’avoir eu, l’avoir à vot’ merci et Bim, au dernier moment il vous sort un coup fourré et c’est vous qui pissez le sang au sol. La chance ? Ah non ! Juste l’instinct du tueur. Y donne l’impression de pas perdre une goutte d’eau, comme si tuer quelqu’un, c’tait juste une formalité. Et le pire dans tout ça c’est que quand vous le voyez au premier coup, vous voyez un vieux crouteux un peu branlant, mal fagoté... Et encore, sont pas nombreux ceux qui ont la chance d’le voir avant de se faire crever... Ah si j’oubliais, avec un arc ou une dague, c’est pire ... J’pense que c’est le meilleur tireur d’Actapolis...

Si il est du genre discret ? Vous vous foutez de moi ?!!! Non ? Disons juste un fantôme... Voyez le vieux mendiant dans la rue ? Ben c’était pt’être lui... Parfois en pleine bataille, c’est comme si tout le monde l’oubliait, pi tout d’un coup vous l’voyez dans les rangs adverses avec la tête de leur chef dans une main. Ou encore, dans un siège, quand vous foncez avec le couillomètre à zéro pour défoncer la porte avec un bélier ... ben lui il ouvre de l’intérieur, alors que vous z’auriez jué qu’il était avec vous dix minutes avant.

Un commandant , Mais z’en posez bien vous des questions !!!! Ah c’est pour écrire une histoire ! Z’êtes barde ? ben vous en avez pas l’air ... Enfin ... A terre il commande pas trop, à part une petite bande de salopards, des putain d’espions et de tueurs à gage ... En mer, j’prie à chaque départ pour être sur son bateau. On dirait qu’il est né sur la grande verte... Connait les eaux grecques comme pas un, Y manœuvre un navire de guerre comme j’fais avancer un cheval. Puis c’est bien les rares moments ou Y souris le bougre. Jamais vu Alyone aussi heureux qu’en pleine tempête ! On dirait un fou, Y rie aux éclats, comme si ça l’amusait...

M’sire ? ça va ? Vous tirez une drôle de tête ? z’êtes malade ? Comment ça ? l’vin avait un gôut bizzare ?

M’sire, faut pas s’endormir là !!!

...

Putain d’flèche... J’vais crever ... J’aurai du fermer ma gueule, je sais ... Y avait qu’une ombre ...

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1 Message

  • Il n’y avait qu’une ombre ... 20 décembre 2008 16:15, par Olivier

    Putain mais tu t’éclates mon Clé, il est super ce texte aussi. J’ai qu’une seule chose à dire, continue. Ce serait pas mal que tu décrives ses relations ambigues avec le reste des héros de la citée.

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