Dossier pénal

Tweek

Mardi 26 mai 2009, par Pierre // Shadowrun

Extrait de dossier pénal Théodore Week – 17e inculpation

Pièce n°1 : audition du témoin

Pièces n°2 à 17 : précédents jugements de condamnation

Pièce n°18 : enquête sociale

Pièce n°19 : expertise psychologique

Pièce n°20 : synthèse d’enquête

 Pièce n°1 – Retranscription de déposition : témoin anonyme n°15154

« Témoin n°15154 : … quand le gars est arrivé, on l’a entouré tous les quatres… enfin moi je regardais juste, j’avais dit aux autres que c’était pas bien, mais ils m’ont pas écouté. Bon alors Nick… vous savez, le troll… hé bien il a sortit son lardoir devant le mec.

Officer : Décrivez moi cet homme.

T. n°15154 : Ok…heu…je l’ai à peine vu, dans le noir… il était à peu près grand comme moi, brun, avec un pantalon et un blouson noirs. Il regardait partout, un nerveux je vous dit. J’ai tout de suite pigé que quelque chose clochait. Il s’est contenter de dire « laissez moi passer ».

Officier : très bien, continuez.

T. n°15154 : Nick lui a dit de lâcher son pognon, mais le gars a pas bougé. Il lui a répété d’envoyer la monnaie, ou que sinon on le cr… ils le crèveraient. Là le mec a pété les plombs ! ! ! Il s’est mis à rire, pas comme si quelque chose était drôle, pas non plus un ricanement,…non non, ça devait être nerveux. Il s’est mis à délirer, un truc du genre : « bordel de merde ..he hé hé………....la moitié… de cette… putain de ville… veux me voir mort, et… QUOI ? ? ? QUATRES PETIT TRUANDS A DEUX BALLES me menacent… avec un canif…un pauvre canif de merde ! ! ». J’imite bien pas vrai ? non ? Tant pis je continue… j’ai pas lève quand il a sortit son gun : pourtant je le regardais ! mais toc ! d’un coup il l’avait dans la main. Le plus fort c’est qu’il le pointait même pas vers nous. Il continuait de délirer, je savais pas si il parlait à nous ou tout seul.

Officier : De quel genre d’arme s’agissait-il ?

T. n°15154 : Un Ingram Smartgun, j’ai tout de suite reconnu le modèle parce que j’en ai… enfin j’ai un cousin qui a le même… mon cousin John… John Smith, …mais il a un permis vous inquiétez pas ! !

Officier : Je n’en doute pas… On parlera de ça plus tard continuez.

T. n°15154 : Oui oui. Alors après le gonz a explosé Nick.

Officier : Attendez un peu, le troll n’a pas été tué par balle.

T. n°15154 : Je sais ! ! ! C’est ça le plus dingue : il avait son flingue dans la main, mais il lui a pas tiré dessus, il lui a mis sur la gueule ! ! ! Après j’ai pas bien réalisé : il lui a mis un coup de pied dans le bide, et a enchaîné avec d’autres techniques heu… un peu comme les chinois à la télé… Nick était tellement surpris qu’il a pas bougé. Il s’est littéralement fait tabassé. Dingue comment ce mec était rapide. Le temps qu’on réagisse, Nick était à terre. Le mec continuait à le frapper, lui faisait éclater la tête avec le manche de son flingue, sans se soucier de nous. John a réagi le premier et a planté sa lame dans le dos du gars. Vu le bruit que ça a fait, il devait avoir des protections en métal dans le dos, mais ça a quand même du lui faire un mal de chiens. Il s’est retourné et a fait sauter le caisson à John avec une rafale dans la tempe. J’exagère pas quand je dis « sauter » ! La tête a volé en éclat, j’ai même reçu des fragments ! !

Officier : Et vous, comment se fait il que vous vous en sortiez si bien ?

T. n°15154 : Je vous explique. Il a tué Nick et John. Quand Vic a vu ça, il a voulu se barrer, et le gars lui a vidé son chargeur dans le dos. Après il l’a braqué sur moi, et j’ai entendu CLIK. Son chargeur était vide. J’arrivais plus à bouger. Je crois que je me suis évanoui.

Officier : pauvre petit chou, bon je vous remercie de votre coopération. L’homme que vous avez vu correspond assez au profil d’un certain Tweek. Nous allons peut être rouvrir son dossier. En échange de votre témoignage, nous passeront peut être l’éponge sur certains aspects de cette décl…. »

FIN D’ENREGISTREMENT

 Pièce n°15 : Précédente condamnation - Décision Trib. Cor. Lone Star, Los Angeles n°235-452

Vu les articles 1325, 1434-1, 41, 7, 546 et 454 du Code Pénal, et l’article 45-2 du Nouveau Code de Procédure Pénal. Le Tribunal, prend décision souveraine de première et dernière instance : Attendu que M T, actuellement domicilié à l’hôpital de Los Angeles, jugé par contumace dans la présente décision, est accusés par les sociétés X, Y, et Z constituées en personnes morales, d’avoir commis un attentat à l’arme légère contre les locaux de la société X, d’avoir pris part à un complot visant X et Y, et d’avoir grièvement blessé un agent de sécurité de la société Z, Attendu que les sociétés pré citées, constituées en partie civile, sont reconnues comme honnêtes contribuables de la Lone Star, Attendu que l’accusé, M.T, n’a donné aucun élément pour se justifier, et n’a pas daigné se présenter au tribunal, Par ces motifs, et sans qu’il soit besoin de plus amples investigations, la Cour condamne M. T à 6 ans de prisons fermes et 20.000 nuyens d’amende.

 Pièce N°18 : Enquête sociale

Toute sa vie, Tweek a eut des déconvenues à cause de ses fréquentes pertes de sang froid. Enfant, ses parents l’inscrivirent à différents arts martiaux pour lui apprendre la maîtrise de soi. Mais l’effet produit ne fut pas celui escompté, car il n’hésitait désormais plus à passer ses nerfs sur quiconque le « cherchait », de près ou de loin.

A 20 ans, alors qu’il étudiait en néo-sciences économiques, il fut dégoûté par le système de corporations souveraines et se rapprocha de certains mouvements politiques anti-liberalistes et nationalistes. A 22 ans, renvoyé de l’université pour avoir tabassé un étudiant, et en froid avec ses parents, il entra dans le mouvement « dur » du FLNC (Front de Libération Nationale contre les Corporations), au nom duquel il accompli plusieurs actes terroristes. Il fut rapidement recherché par la Lone Star, mais les recherches de celle-ci furent infructueuses.

Après quelques attaques contre les milieux corporatistes, son identité fut malgré tout découverte par les services de sécurité de General Motors ©, qui engagèrent un groupe de Shadowrunners pour l’éliminer. Tweek fut mitraillé à bout portant par 3 hommes cagoulés, alors qu’il rentrait dans sa planque. Hospitalisé grâce à son contrat avec doc-wagon, la colonne vertébrale gravement touchée, il ne dut sa survie qu’à un renforçage plastique de celle-ci, et à une interface câblée pour remplacer sa moelle épinière.

A son réveil de l’opération, il fut emmené par la Lone Star dans un centre de détention haute sécurité, et condamné à 6 ans de prison, grâce aux pots de vins versés par différentes corporations, alors qu’aucune preuve n’avait été apportée de ses actions avec le FLNC.

En prison, Tweek développa une grande vigilance, qui lui permit de survivre dans la jungle carcérale. Il apprit à confectionner des « armures » discrètes, sous ses vêtements à partir de ce qu’il pouvait voler à l’atelier de métallurgie, et qui lui évitèrent de se faire « planter » par les différents gangs de prisonniers, parfois payés par des corporations.

Tweek vit toujours dans une crainte permanente. Il sait qu’il est recherché, et change d’identité et de logement plusieurs fois par ans. Il garde toujours sur lui des protections en kevlar sous ses vêtements, ainsi qu’au moins 3 Ingram automatiques, sans parler de celui qu’il met sous son oreiller. Les réflexes terrifiants que lui octroient ses remplacements cybernétiques, ainsi que sa nervosité naturelle (sans parler de sa dose quotidienne de café), font de lui un véritable maniaque de la gâchette. On raconte dans le millieu que l’un de ses amis, qui lui aurait un jour fait peur par plaisanterie, aurait reçu une rafale de plomb dans la tête…

 Pièce n°19 : Expertise psychologique

Lorsqu’il était en prison, nous avons fait de nombreuses séances de psychanalyse. Il ne m’a pas fallu longtemps pour m’apercevoir que j’avais affaire à un grand paranoïaque.

Selon lui, le monde entier veut sa mort (ce qui est peut être vrai).

Il a été nécessaire de lui accorder le droit à plusieurs cafés par jours, sans quoi son humeur pouvait devenir atroce (dangereuse même). Il ne dormait que 4 à 5 heures par nuit, et ses mouvements étaient, bien que précis, toujours saccadés et vifs (peut être l’effet de son opération).

Il portait toujours des plaques de blindages habillement placées sous ses vêtements, et je le soupçonnais d’avoir aussi un couteau, mais les gardiens ne l’ont jamais trouvé. Lorsqu’il parlait de son action au FLNC, c’était toujours au passé. Je crois que sa seule préoccupation est maintenant sa sécurité personnelle.

Je pense que nous devrions le surveiller de près. Je ne crois pas qu’il y ait toujours un « contrat » sur sa tête dans le milieu, mais il est probable que Tweek tente de se venger le premier…

 Pièce N°20 : Synthèse d’enquête

Au vu des éléments rassemblés par les agents enquêteurs et du passé criminel de l’individu, il apparaît que Théodore Week, dénommé « Tweek » dans le milieu du crime organisé, représente une menace pour la sécurité intérieure des UCAS. Aussi, nous recommandons à tout le personnel Lone Star de procéder à vue à un usage des armes sur ce suspect, au titre de la légitime défense préventive.

La présente recommandation sera diffusée dans tous les commissariats de Los Angeles et des régions limitrophes.

Le directeur.

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