Projet Pandore

Léopold « Léo » Clarence

Lundi 6 juillet 2009, par Pierre // Projet Pandore

Comment je suis arrivé dans ce trou ? C’est une longue histoire…

Je suis né le 24 décembre 1997, sous x. Je suppose que ma mère a vu lors de l’écographie à quoi j’allais ressembler et a donc préféré m’abandonner. Au moins j’ai échappé à l’avortement, le délai légal devait surement être dépassé car je ne vois pas d’autre explication.

J’ai donc passé mon enfance dans un orphelinat au cœur de Brooklyn où l’on m’a affublé du surnom de « félin » et ce n’était pas amical. En effet mon physique était déjà à cette époque assez particulier, mes traits font penser à ceux d’un fauve plus particulièrement à un lion. J’ai des yeux jaunes, des crocs, mes cheveux font penser à une crinière et mes oreilles sont assez pointues. Ah oui, et j’ai des griffes au bout des doigts…

Mon enfance a donc été assez difficile, j’étais la victime de toutes les mauvaises blagues, le sujet de toutes les moqueries, en résumé le parfait souffre douleur. Et cela jusqu’à mes 15 ans, soudain tout s’est arrêté, plus de moqueries ni tabassages, je pense que le fait que j’atteignis à cette âge une taille de 1m80 pour 140 kilos y fut pour beaucoup.

A 18 ans je quittais l’orphelinat, je mesurais 2mètres pesais 200 kilos et avait besoin d’environ 8 kilos de viandes par jour sous peine de m’affaiblir pour finalement tomber malade. Le personnel de l’orphelinat était donc plutôt satisfait de me voir partir car je représentais une sacrée charge financière pour l’établissement. Je me retrouvais donc dehors, seul, sans amis et surtout sans le sous. Au bout d’une semaine dans la rue j’étais affamé, je cherchais du travail mais en vain, personne ne voulait d’un mutant dans son entreprise.

Puis j’ai croisé son chemin, Gina, une jolie petite brune de mon âge au visage angélique, je ne sais pas pourquoi mais elle m’a pris en pitié et m’a proposé de travailler pour son père. Tony Landelli tenait une boucherie, il commençait à se faire vieux et avait des problèmes de dos, il avait donc besoin d’un solide gaillard pour décharger le camion lors des livraisons de viandes, un boulot idéal pour moi. Je ne trouvais pas cela très dur malgré le poids important des carcasses, il faut dire que je devenais plus fort de jours en jours. Durant 2 années je travaillais pour Tony, il décida même de me former au métier de boucher, un travail pratique vu la quantité astronomique de viande dont j’ai quotidiennement besoin. Je commençais à voir Tony comme un père mais si Gina me voyait comme un frère ce n’était pas du tout mon cas. Elle était la seule femme à me voir comme un être humain et non comme une bête et à chaque fois qu’elle m’adressait la parole mon cœur manquait d’exploser. Un jour je trouvais le courage de l’inviter au cinéma et au comble de mes espérances elle accepta. Ainsi Gina la seule femme que j’aimais devint ma petite amie.

Survint alors un évènement qui fit basculer ma vie, un jour alors que je déchargeais un camion je me blessais avec un crochet de métal, furieux de ma bêtise je décochais un coup de point à une carcasse de bœuf, celle-ci fut brisée en deux. Sur le conseil de Tony je me mis alors à la boxe, et rencontrais alors Bob Green mon coach. Rapidement je remportais aisément mes premiers combats, les rares coups qui m’atteignaient me faisaient plus penser à des pichenettes qu’à autre chose, et il me fallait retenir mes coups afin de ne pas briser tous les os de mes adversaires. Facilement j’atteignit le haut du classement amateur, sans aucune défaite, et les portes de la catégorie professionnelle s’ouvrirent à moi. Je gagnais alors très bien ma vie et avais donc cessé de travailler pour Tony mais pas de voir Gina qui venait à presque tous mes matchs. A 24 ans ma vie semblait parfaite, j’étais alors « le roi lion ».

Après 2 matchs professionnels gagnés par K.O je devins une véritable star, on parlait de moi à la télé, les sponsors se battaient pour m’avoir et l’argent coulait à flots et je lâchais Bob pour un agent et un coach professionnel. Mais il fallait cacher mon secret, car si on découvrait ma nature de mutant on m’accuserait assurément de tricherie, il n’y a en effet pas de catégorie mutant en boxe, je prenais donc soin de porter toujours des gants.

Le succès me monta à la tête et je passais donc une folle nuit de débauche avec 3 filles et beaucoup d’alcool. Gina me quitta, je perdis alors la seule femme que j’aimais, par ma seule faute.

Ma croissance s’accentua et une fourrure jaune, assez fine, semblable à celle d’un lion, me poussa sur le torse, dans le dos, sur les bras et les mains. Impossible de le dissimuler, un arbitre me força à quitter mes gants et on découvrit ma nature de mutant sur plusieurs chaines de Tv en même temps. Je fus viré de la fédération et on me retira tous mes titres et comme si cela ne suffisait pas on me traina en justice pour soi disant dédommager mes victimes.

En attente de mon procès je retournais à Brooklyn espérant retrouver le calme et me faire pardonner de Gina. J’allais à son appartement et alors même que je me trouvais encore devant la porte de son immeuble je pouvais la sentir, en sueur, une odeur que je connaissais bien, je pouvais l’entendre gémir, un son que je connaissais bien, et je pouvais l’entendre lui. Je perdis la raison me précipitais dans l’escalier, défonçais sa porte, pénétrais dans sa chambre, le type se releva, un boxeur lui aussi, Max le nouveau protégé de Bob. Il voulut me frapper mais j’étais tellement plus rapide et tellement plus fort, je le cognais encore et encore, le trimballais comme une poupée de chiffons à travers tout l’appartement sous les cris et les pleurs de Gina, le jetais contre les murs imbibant ceux-ci de sang. Je ne m’arrêtais que lorsque je réalisais que Gina gisait également au sol, inconsciente, certainement victime de l’un de mes coups. J’attendis alors la police.

Heureusement pour moi Max avait survécu, il n’avait eu que 2 côtes, une jambe, et un bras cassés, l’autre bras simplement démis. J’évitais ainsi aux 500 ans de prison que le procureur m’avait promis s’il perdait la vie. Mais l’affaire fit la une des médias, et le juge voulut faire un exemple avec ce dangereux mutant. Il me condamna à 10 ans de prison.

Voilà pourquoi je croupis depuis 3 ans dans cette cellule merdique, au moins mes 2 mètres 10 et mes 250 kilos m’évitent les ennuis avec les autres détenus...

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