Projet Pandore

Prologue

Description de l’univers

Vendredi 3 juillet 2009, par Pierre // Projet Pandore

Nous sommes en 2025, plus de trois mille ans après la légende actéenne.

Un monde en crise

Le monde démarre le XXIe siècle dans un contexte de mondialisation de l’économie et des moyens de communication, mais aussi sous le signe de crises écologiques et économiques : à compter de 2005, la terre va gagner 1°C tous les 5 ans, et de graves pandémies apparaissent périodiquement. Quant aux pouvoirs politiques occidentaux, qui ont instauré par le passé un fonctionnement économique non régulé, ils sont frappés de plein fouet par les dérèglements du capitalisme.

Le pouvoir politique à l’échelle nationale s’efface peu à peu, n’étant plus apte à résoudre des difficultés à échelle planétaire. Le véritable pouvoir de régulation passe petit à petit dans les mains d’organisations intergouvernementales, comme l’ONU ou l’Union Européenne, qui négocient des décisions globales. Mais paradoxalement, l’affaiblissement des nations renforce les collectivités locales, qui répondent plus facilement et plus directement aux difficultés des citoyens : la Cité redevient progressivement un véritable centre de décision.

Les bouleversements biologiques

Aux difficultés existantes va venir s’ajouter le « cauchemar mutant ». Certains experts vont pointer du doigt la pollution des nappes phréatiques et de l’atmosphère, d’autres la surexposition aux rayons solaires due à l’effet de serre. Quelle qu’en soit la raison, le taux de mortalité infantile va être quasiment multiplié par 10, passant de 6‰ en 2009 à 55‰ en 2025.

Encore plus inquiétant, un phénomène de mutation accélérée est observé chez certains enfants nés viables. Plusieurs rapports d’étude vont démontrer dès 2015 que près d’un enfant sur mille serait affecté par une mutation majeure. La plupart de ces mutations sont néfastes à l’adaptation de l’individu : nombre anormal de doigts ou orteils, mauvais développement des membres et de l’ossature, sous développement intellectuel. Cette dégénérescence progressive de l’espèce humaine va inquiéter les scientifiques, et déclencher une vague de paranoïa auprès des parents : les polémiques sur la moralité de l’avortement s’éteignent dans un climat où chacun a peur de ce qu’il va enfanter.

Dans ce contexte, les cliniques et laboratoires biologiques vont s’enrichir de manière fulgurante et se multiplier. On va parler de bio-boom, et le surinvestissement dans la recherche médicale va briser les tentatives d’encadrer la bioéthique : le clonage n’est plus considéré comme un crime à partir de 2019, et des pratiques quasi-eugéniques vont être autorisées.

La technologie conventionnelle n’est pas pour autant laissée de côté : la société Nofonex va faire fortune en développant les premiers remplacements cybernétiques et de nombreuses applications médicales à la nanotechnologie. Cette technologie va permettre aux personnes amputées ou mutantes de mener une vie normale grâce à des organes de synthèse, ou à des membres métalliques contrôlés par la pensée.

Les surhommes

Plus rarement, certaines mutations vont s’avérer bénéfiques. Les médias vont s’intéresser avec amusement à ces enfants dotés de capacités physiques hors du commun, ou des surdoués de la musique et des mathématiques. Mais à compter du début des années 20’, ces mutants devenus adultes vont inquiéter l’opinion et provoquer des relents d’intolérance et de rejet identitaire.

Créé en 2022, le lobby SIHS (Save the identity of the human species) va militer pour une régulation des mutations basée sur l’avortement forcé. Ce groupe extrémiste sera très minoritaire, mais va subitement prendre de l’ampleur en 2023 après le drame de Québec, quand un enfant doté de pouvoirs pyrotechniques va provoquer un incendie mortel dans son école.

Peu après, les services de renseignements du monde entier vont s’alarment à l’idée que des terroristes puissent posséder des pouvoirs de destruction indétectables par les moyens conventionnels. En juin 2024, un terroriste mutant va être abattu de justesse avant de commettre un attentat contre le Parlement Européen. En réaction, le Conseil de Sécurité de l’ONU va lancer une vaste campagne de recensement des mutants et de leur pouvoir. La classification des mutants en fonction de leur dangerosité potentielle va faire polémique, et des dérives sécuritaires vont vite apparaître.

Actapolis

Sur la côte Ouest des Etats-Unis, les habitants ont progressivement boudé les villes telles Los Angeles, le climat devenant trop étouffant et les tensions sociales trop importantes. Dans ce contexte, une ville va devenir un nouveau centre d’impulsion. Il s’agit d’Actapolis. Située à 1500km de Los Angeles, la ville a un climat tempéré voir paradisiaque en 2025. Le maire de la ville, Alexander Sorode, un homme charismatique et visionnaire, en a fait en à peine plus d’une décennie une véritable mégapole. Son idée, se baser sur le potentiel des « surhommes » pour que tout citoyen en profite, et favoriser le dynamisme économique de la Cité. Des mesures de discrimination positive auprès des mutants et de leur famille vont lui permettre de s’entourer des plus grands cerveaux de la planète.

Si Actapolis sera un fantastique centre de recherche scientifique, la ville va rapidement devenir dangereuse. Les lois de recensement ayant effrayé de nombreuses familles en Amérique et en Europe, beaucoup vont se réfugier vers la Cité, qui devient l’El Dora do des mutants. Actapolis va connaître dès 2024 de graves problèmes de logements, et un véritable bidonville va apparaître en périphérie. Dans ce bouillon de culture, des mutants aux pouvoirs meurtriers vont parfois tenter de faire la loi, et la police de la ville sera vite dépassée par cette nouvelle forme de criminalité.

Hope

Personne ne connaît son nom ou son visage. Il est apparut en janvier 2025 à Actapolis, et s’est fait appeler Hope. Ses pouvoirs n’ont rien de commun avec tout ce qui a pu être recensé de par le monde. Il cumule à lui seul une dizaine de capacités surhumaines, et à un degré de puissance jamais observé par le passé. Il a été filmé une première fois, portant des vêtements civils et une cagoule, et sauvant les malheureux habitants d’un immeuble en flamme. Lors de sa seconde apparition, il revêtait déjà un costume rouge et noir inspiré des bandes dessinées de super héros, et s’autoproclamait « protecteur d’Actapolis ».

Si ses actions sont pour l’instant profitables aux citoyens d’Actapolis, l’existence même d’une personne telle que Hope est une source d’infinie angoisse pour les humains dits « normaux ». L’humanité ne risque-t-elle pas de se retrouver à la merci de tels surhommes ?

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